# Introduction à l’entreprise innovante. Université de Rouen, 2014-03-17 - 20 --- ## L’innovation ### Historique - Manuel de Frascati, 1963 (voir schéma _Le modèle de Frascati_) : - Une vision qui existe toujours, contestée depuis par les chefs d’entreprise (qui pensent inversement) ; - Une vision idéologique (droite = marketing, gauche = recherche). - Modèle d’Oslo, 1992 : compliqué, difficile à aborder. **Le modèle de Frascati** Recherche -> Développement -> Production -> Marketing ^------------------retour-------------------+ ### Aujourd’hui Selon Thierry Gonard (CCI), l’innovation est : 1. collective ; 2. interactive ; 3. itérative. Selon Patrick Le Bigre (BPI), l’innovation est conjointement : - organisationnelle ; - marketing ; - technologique ; - sur le marché. Selon Mickaël Arnoult (SEINARI), l’innovation a une valeur économique, exploité de manière fiable. Elle doit donc être faisable sur le plan : - technique ; - financier ; - juridique ; - humain. Le projet de l’entreprise innovante est plus proche de l’idée que du produit finalisé. Elle doit le vendre rapidement, car : - les clients ont un besoin simple mais immédiat ; - le marketing permet d’avoir des retours produit ; - l’entreprise incubée peut, et même est dédiée à, être rachetée. Dès lors, _« on ne choisit pas une technologie parce qu’elle est plus efficace, c’est parce qu’on la choisit qu’elle est plus efficace »_ (Thierry Gonard). L’entreprise innovante combine ainsi compétences (être réactif, en tête de la concurrence…) et activation de leviers d’investissement (_« Il faut aller vite, aller fort… Savoir rebondir… »_, Élise Demange, CELENYS). ## L’entreprise innovante - Les chercheurs-innovateurs combinent recherche publique (articles, échage de compétence (après brevets)…) et développement d’entreprise (propriété intellectuelle). Leur très haut niveau de compétence est nécessaire, notamment pour les responsables commerciaux : elle doit parler la même langue que les clients, qui sont des spécialistes. - Les prix d’innovation ne suffisent pas à couvrir les salaires et certains frais techniques (surtout sciences dures). Néanmoins, ces prix ouvrent un grand carnet de contacts. - Les prestations de conseil et de communication/marketing constituent des créneaux pour les SHS (en commerce/gestion en particulier). ### Processus de création - Organismes nombreux, à l’échelle nationale (BPI…) et surtout locale (28 incubateurs en France, en plus des établissements de recherche qui mettent à disposition des locaux et moyens techniques). - Bon accompagnement (généralement sur trois ans) : incubation (_business plan_, étude de marché, aide juridique, etc.) puis _soft landing_ dans les pépinières. **Remarque :** les incubateurs reçoivent de plus en plus de projets, mais les demandes provenant de chercheurs demeurent stables. D’après Fabien Liéval (SEINARI), le frein vient d’un manque de culture de l’entrepreunariat et de sa diffusion. ### Processus d’investisement Soit, 1. Amorçage (par Investisseurs Capital Risque, BPI, CCI-Entreprendre, etc. Pas de banques, trop frileuses) ; 2. Rachat (Retour sur investissement en 6/7 ans). Soit, 1. Amorçage ; 2. Poursuite du projet (capital des ICR remboursé, puis remplacé par sociétés plus grosses). **Les 5 premières années sont déterminantes.** La start-up doit passer l’étape de « la vallée de la mort », même si le taux de survie est élevé pour les entreprises innovantes. Dans 40 % des cas, l’échec vient d’un marché mal ciblé. ### Vie de l’entreprise 1. Démarrage (mode _start-up_) ; 2. « Vallée de la mort » / Croissance (transition managériale) ; 3. _Intrapreunariat_ (développement de produits indépendants à l’intérieur de l’entreprise) ; 4. Sortie…